La santé mentale des individus migrants ou réfugiés

La santé mentale constitue un pilier essentiel du bien-être global de chaque être humain. Pour les personnes ayant quitté leur pays d’origine — que ce soit dans un contexte volontaire ou forcé — cette dimension prend une importance particulière. Les individus migrants ou réfugiés doivent faire face à des défis multiples, souvent traumatisants, qui peuvent fragiliser leur équilibre psychologique. Comprendre les enjeux de leur santé mentale, c’est mieux les accompagner vers une intégration digne et respectueuse.

Une vulnérabilité particulière face aux troubles psychiques

Les parcours migratoires sont rarement simples. Pour les réfugiés en particulier, la fuite est souvent motivée par des situations de violence, de guerre, de persécution ou de catastrophe. Ces expériences, cumulées à l’instabilité du voyage et à l’incertitude de l’arrivée, laissent fréquemment des séquelles psychiques durables.

Parmi les troubles les plus fréquemment observés figurent :

  • Le stress post-traumatique

  • Les troubles anxieux

  • Les dépressions profondes

  • La détresse psychologique chronique

Ces troubles sont souvent amplifiés par le sentiment d’isolement, la perte de repères, ou encore l’absence de soutien émotionnel.

Les facteurs de risque tout au long du parcours migratoire

La santé mentale des migrants et réfugiés est fragilisée à différentes étapes de leur parcours :

Avant le départ

Nombre d’entre eux vivaient déjà dans un contexte instable ou dangereux, marqué par la peur, la pauvreté ou la persécution. Certains ont été témoins ou victimes de violences extrêmes.

Pendant la migration

Le voyage vers un pays d’accueil est souvent long, incertain et dangereux. Il peut impliquer la traversée de zones hostiles, l’exposition à des réseaux de traite, ou encore des conditions de vie inhumaines dans des camps ou centres de rétention.

Après l’arrivée

Même une fois arrivés dans un pays sûr, les défis persistent : procédures administratives longues, statut juridique incertain, barrière de la langue, discriminations, difficultés à se loger ou à travailler, isolement social…

Ces facteurs peuvent engendrer un stress post-migratoire tout aussi déstabilisant que les traumatismes passés.

Les barrières à l’accès aux soins psychologiques

Bien que les besoins soient réels, les migrants et réfugiés accèdent peu aux soins en santé mentale. Plusieurs obstacles expliquent cette réalité :

  • Barrière linguistique : l’absence d’interprètes ou la méconnaissance de la langue rend la communication difficile.

  • Méfiance envers les institutions : liée à des expériences passées ou à un manque de familiarité avec le système de santé.

  • Stigmatisation culturelle : dans certaines cultures, consulter un psychologue est mal vu ou perçu comme une faiblesse.

  • Priorités de survie : face à la précarité, la santé mentale passe souvent au second plan.

Vers une approche inclusive et adaptée

Pour améliorer la santé mentale des individus migrants ou réfugiés, des solutions existent. Elles reposent sur une approche interculturelle, intégrée et humaniste, notamment :

  • Des soins adaptés culturellement, prenant en compte les traditions, les croyances et les représentations du mal-être psychique.

  • Des dispositifs avec médiateurs interculturels, facilitant la communication entre patients et professionnels.

  • La formation des professionnels de santé aux enjeux migratoires et aux traumatismes spécifiques à l’exil.

  • Des structures accessibles et gratuites, surtout dans les premières étapes de l’accueil.

De nombreuses associations, ONG et centres de santé mentale mettent déjà en place de telles pratiques, mais leur couverture reste insuffisante à l’échelle des besoins.

La résilience des personnes migrantes : une force souvent méconnue

Il est important de souligner que les migrants et réfugiés ne sont pas uniquement des personnes vulnérables : ce sont aussi des individus porteurs de résilience, d’espoirs, de ressources personnelles et communautaires. Leur capacité à reconstruire leur vie, à s’adapter, à apprendre une nouvelle langue, à intégrer une société différente témoigne d’une force psychique remarquable.

Accompagner leur santé mentale, ce n’est pas seulement traiter des troubles, c’est aussi valoriser leurs capacités de résilience, soutenir leurs projets, et encourager leur inclusion sociale.

Une responsabilité collective

La santé mentale des individus migrants ou réfugiés est un enjeu de santé publique, de solidarité et de droits humains. Leur garantir un accompagnement digne, respectueux et adapté ne relève pas seulement du secteur médical, mais aussi d’un engagement collectif : politique, institutionnel et citoyen.

Accueillir, écouter, soigner et intégrer les personnes migrantes, c’est non seulement soulager la souffrance, mais aussi enrichir nos sociétés d’une diversité humaine précieuse.

La santé mentale

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Nous vous invitons à prendre rendez-vous avec un de nos psychologues, psychothérapeutes et psychopraticiens afin de faire un premier pas vers le changement que vous désirez. Si vous désirez obtenir de plus amples informations ou si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous téléphoner. Vous pouvez prendre un rendez-vous par téléphone ou en envoyant un email au cabinet des Psychologues de Paris 9 (à l’attention du psychologue ou psychothérapeute de votre choix).